Ce matin nous avons enfourché nos vélos de bonne
heure et de bonne humeur pour refaire l’ascension du Morne Rouge jusqu’à la
distillerie Depaz.
Bien en jambes, nous ne mettons guère plus de 15 mns pour atteindre notre destination ! Nous avons même pris le temps de cueillir 3 beaux citrons locaux sur le bord de route au passage…
Cette fois la manufacture est en pleine activité et nous assistons donc de visu à la transformation de la canne à sucre en rhum.
Une fois les cannes déchargées, pour le plus grand
bonheur des aigrettes picorant sur le tas déposé par le camion dans la cour
sans se préoccuper du tracteur manipulant les cannes avec son godet, elles sont
ensuite broyées pour en extraire le jus (vesou) qui partira ensuite en cuve de
fermentation. Les fibres (bagasse), elles, servent à alimenter le four à vapeur
pour produire de l’énergie.
Broyage de la canne à sucre
Après la fermentation qui dure 2 jours, le vin de canne à sucre est distillé pour donner le rhum qui vieillira en foudres ou fûts de chêne pour son vieillissement, 2 ans pour obtenir le rhum doré ou 3 et plus pour le rhum brun. Le rhum blanc agricole sera quant à lui stocké en cuve inox.
Distillation
VieillissementLa broyeuse et la pompe à vapeur sont inchangées depuis plus de 100 ans puisque la distillerie existe depuis 1917, crée par Victor Depaz sur l’exploitation familiale de canne à sucre suite au décès de sa famille lors de l’éruption de la Montagne Pelée en 1902.
Gérard est très intéressé par l’aspect mécanique du processus de fabrication !
Nous admirons les anciennes machines utilisées dans les premiers temps de l’exploitation, de véritables pièces de musée…
Balance
Roue à aube du moulin à eau autrefois utilisée pour produire l'énergie (puissance de 6 CV!)
Habitation Depaz
Après la visite de l'Habitation Depaz, nous procédons bien sûr à la traditionnelle dégustation de divers rhums, avec délectation et modération car il faut tenir sur nos bécanes pour rentrer !
Le retour en descente d’une traite est pour le moins
rapide et surtout facile !
Après un bon repas dans une crêperie bretonne
installée sur le front de mer à St Pierre, nous terminons la visite de la
vieille ville par un quartier où le Cyparis express n’était pas passé.
Rue Monte au Ciel
Maison Coloniale de la Santé où étaient traités les aliénés notamment par hydrothérapie...
Bureaux du Génie
Puis nous entreprenons l’ascension du morne où est érigée la vierge des Marins qui domine la rade de St Pierre après un détour par le cimetière du mouillage devant lequel nous abandonnons nos montures.
Le cimetière du Mouillage avec le monument érigé après la tragédie du 8 mai 1902
Vue sur la rade depuis la morne
La Vierge des Marins qui a résisté à l'éruption de la montagne Pelée
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